la compagnie

Fabrik Théâtre est créé par Christine Letailleur lorsqu’elle est par deux fois lauréate du festival international du théâtre universitaire de Nanterre Amandiers 1995/96. En 2001, la compagnie se professionnalise et obtient une aide au projet pour Médée de Hans Henny Jahnn au TPG de ST Denis où la metteure en scène est permanente artistique (1999-2002).

De 2005 à 2016, la compagnie s’appuie notamment sur le Théâtre national de Bretagne, dirigé par François Le Pillouer, pour produire ses spectacles. A partir de 2010, Christine Letailleur y est artiste associée. René Gonzalez, directeur du Théâtre de Vidy-Lausanne, soutient aussi ses projets et les accueille. En 2012, la compagnie est conventionnée en Ile-de-France. Entre 2016 et 2023, elle est adossée au Théâtre national de Strasbourg, dirigé par Stanislas Nordey, où Letailleur est artiste associée.

Fabrik Théâtre fait découvrir des auteurs allemands aux univers singuliers, porteurs d’une langue et d’une puissance poétique rares : August Stramm, Hans Henny Jahnn, Sacher-Masoch, Frank Wedekind, Ernst Toller. Grâce aux mises en scène présentées par Christine Letailleur, certaines pièces épuisées sont rééditées comme Hinkemann et L’Homme et la Masse de Toller à L’Avant-scène théâtre. L’adaptation de sa Vénus à la fourrure de Masoch est éditée aux Solitaires intempestifs. En 2017, suite à sa mise en scène de Baal de Bertolt Brecht, dans sa version peu connue de 1919, l’Arche édite la pièce dans une traduction d’Eloi Recoing.

Fabrik Théâtre revisite aussi les grandes œuvres de la littérature française du 18^ème siècle mêlant intime, politique et philosophie afin de les faire partager à un large public. La compagnie soutient les adaptations et mises en scène de Letailleur dont La Philosophie dans le boudoir de Sade, Les Liaisons dangereuses de Laclos, publiées aux Solitaires Intempestifs, Julie de Lespinasse. De même que ses recherches sur certaines autrices du 20^ème siècle, engagées dans les combats de leur époque et militant aux côtés des femmes, comme Marguerite Duras. Letailleur crée Hiroshima mon amour en 2009 et L’Eden Cinéma en 2020 au Théâtre national de Strasbourg qu’elle reprend au Théâtre de la Ville en 2022.

En direction plus particulièrement des lycées, des universités, mais aussi du tout public, la compagnie soutient des projets comme Le Banquet de Platon, joué entre autre sur la scène universitaire, salle Eve, du Mans avec essentiellement de jeunes acteurs. Dans un même esprit,  en 2023, Fabrik Theâtre passe commande d’un texte à Aiat Fayez, Carnets de galère, créé avec un jeune comédien au festival d’Avignon off, au théâtre 11, puis présenté au Qu4tres à l’université d’Angers. Sur la saison 24/25, la pièce tournera.

Si la compagnie a été associée à des Théâtres nationaux en province et a construit des actions culturelles sur ces territoires, elle les développe aujourd’hui en Ile-de-France, notamment pour les publics empêchés. En 22/23, elle crée un petit spectacle, Les Fables de La Fontaine, joué dans des associations et bibliothèques donnant des cours d’alphabétisation (La Cantine des Pyrénées, La Fasti, Autremonde, Kolone, bibliothèque Couronne, bibliothèque place des Fêtes). Ce petit spectacle poursuivra son chemin sur 24/25. A partir de janvier 2024, elle met en place un atelier contes avec l’association Autremonde aux Plateaux Sauvages.

En Ile-de-France, Fabrik Théâtre a présenté des projets sur les scènes du TGP de St Denis, du Théâtre de Gennevilliers, de la Maison de la poésie, du Théâtre national de la Colline et du Théâtre de la Ville et des Abbesses.

Sur le plan national, la compagnie a fait ses créations dans des théâtres nationaux (TNB, TNS),  diffusé ses projets dans des CDN (Nice, Lorient, Gennevilliers, St Denis), des scènes nationales ( Granit de Belfort, Théâtre des Salins à Martigues, Maison de la Culture de Grenoble, d’Amiens, le Trident à Cherbourg, L’Espal au Mans, la Passerelle de St-Brieuc, le Quartz à Brest, la Coursive à la Rochelle, le Parvis de Tarbes, le Théâtre de Sète, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Apostrophe à Cergy-Pontoise, le Théâtre de Cornouaille à Quimper, Théâtre du Jeu de Paume, Châteauvallon- Liberté) et à  l’international, en Suisse au Théâtre de Vidy-Lausanne, en Croatie à Zagreb au World Theatre Festival, à New-York au Baryschnikov Art Center, au Japon au SPAC de Shizuoka, en Russie au Festival de Perm où Christine Letailleur reçoit le prix de la mise en scène pour Hiroshima mon amour, en Belgique au Théâtre de Liège et en Italie à l’Emilia Romagna Teatro Fondazione.

La compagnie est conventionnée et soutenue par l’État, DRAC Île-de-France.

Metteur(e) en scène, adaptatrice

                                                                                                                              Photo © Caroline Ablain

Christine Letailleur a suivi des cours au Conservatoire d’art dramatique d’Amiens ; elle est titulaire d’une licence de philosophie, d’une maîtrise de sociologie et d’un DEA en études théâtrales (sous la direction de Jean Jourdheuil et Robert Abirached). Elle reçoit le premier prix du jury professionnel au Festival International du Théâtre Universitaire aux Amandiers de Nanterre pour sa mise en scène de Matériau Müller, en 1994, et, pour son adaptation et sa mise en scène de Poème brûlé d’après Vélibor Colic, en 1996.

Elle est permanente artistique au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis (1998/2002).

Elle met en scène et adapte certains de ces spectacles :

–Médée de Hans Henny Jahnn, création au Théâtre Gérard Philipe de St-Denis en 2001.

–Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahnn création au Théâtre national de Bretagne à Rennes (1ère partie en 2004 et intégrale en 2005) ; l’intégrale a été repris au Granit de Belfort et au Théâtre de Gennevilliers en 2006.

–Le Nouvel ordre socio-affectif selon Houellebecq, en 2005, et Houellebecq ou la souffrance du monde, en 2006, à la Maison de la Poésie à Paris.

–La Philosophie dans le boudoir de Sade : création au Théâtre national de Bretagne et reprise au Théâtre de Gennevilliers en 2007. Le spectacle tourne en 2008  au Théâtre national de Strasbourg, au Granit de Belfort, aux Théâtre des Salins à Martigues et à la Maison de la Culture de Grenoble. L’adaptation paraît aux Solitaires Intempestifs.

–La Vénus à la fourrure ou les confessions d’un suprasensuel, d’après le roman de Sacher-Masoch. Le spectacle, créé en 2008 au Théâtre national de Bretagne est repris en 2009, au Théâtre national de la Colline. L’adaptation paraît aux Solitaires Intempestifs.

–Hiroshima mon amour de Marguerite Duras. Le spectacle est créé au Théâtre de Vidy-Lausanne en Suisse puis, au festival Mettre en scène au Théâtre national de Bretagne en 2009. Il tourne, en 2010 et 2011, notamment au Trident à Cherbourg, à L’Espal au Mans, aux Feuillants à Dijon, au Théâtre des Salins… Il est présenté au Baryschnikov Arts Center à New York (USA), au Festival de Perm (Russie) où la metteur en scène reçoit de prix, à Shizuoka (Japon) et à Zagreb (Croatie). En 2012, il est repris au Théâtre national de Bretagne et au Théâtre de la Ville (Aux Abbesses).

–Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind est créé au Théâtre de Vidy-Lausanne en 2010 ; le texte est mis en scène pour la première fois en France, au Théâtre national de Bretagne lors du Festival Mettre en scène de cette même année.

–Le Banquet ou l’Éloge de l’amour de Platon. La création a lieu à la Passerelle, scène nationale de St-Brieuc dans le cadre du festival Mettre en Scène de 2012. Le spectacle tourne, en 2014, au Théâtre national de Bretagne, à L’Espal et au Théâtre universitaire (salle Eve) au Mans, au Théâtre des Salins de Martigues, et au CDDB de Lorient.

–Phèdre d’après Yannis Ritsos. Ce spectacle est créé au Théâtre national de Bretagne, en 2013. La tournée de ce spectacle, notamment au Théâtre de la Ville, salle des Abbesses, en 2014, est annulée suite au décès de la comédienne, Valérie Lang.

–Hinkemann d’Ernst Toller. La création a eu lieu, en 2014, au Théâtre national de Bretagne, et la reprise, en 2015, au Théâtre national de la Colline. Stanislas Nordey a obtenu le Baumarchais 2015 du meilleur comédien pour son interprétation du rôle-titre. Le texte est réédité à L’Avant-scène théâtre.

–Les Liaisons Dangereuses d’après le roman de Laclos, avec notamment Dominique Blanc et Vincent Perez. Créé en 2015 au Théâtre national de Bretagne, le spectacle tourne la même année et en 2016 en France et en Europe (Brest – Le Quartz / La Rochelle – La Coursive / Tarbes – Le Parvis / Théâtre de Liège (Belgique) / Théâtre national de Strasbourg / Théâtre de Sète / Le Mans – les Quinconces / Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines / Cergy-Pontoise – l’Apostrophe / Modène (Italie) – Emilia Romagna Teatro Fondazione / Paris – Théâtre de la Ville / Théâtre national de Nice / Quimper – Théâtre de Cornouaille). Dominique Blanc obtient le Molière 2016 pour son interprétation du rôle de Merteuil. L’adaptation paraît aux Solitaires Intempestifs.

–Baal (version 1919) de Bertolt Brecht. Ce spectacle, créé au Théâtre national de Bretagne en 2017, est repris cette même année au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre national de la Colline et à la Maison de la Culture d’Amiens. Le texte est édité, grâce à la création, aux éditions de l’Arche.

–L’Eden Cinéma de Marguerite Duras. Ce spectacle, créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg est repris en 2022 au Théâtre de la Ville, au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence et au Théâtre Liberté à Toulon.

–Julie de Lespinasse est créé au Théâtre national de Strasbourg au printemps 2022, lu lors du festival international des écrits de femmes à la Maison Colette et repris au Théâtre de la Madeleine à Troyes en 2023.

–Carnets de galère d’Aiat Fayez. Créé en 2023 au festival d’Avignon off, au 11. et repris la même année au Qu4tre à l’université d’Angers.

Pour Radio France, elle réalise des enregistrements (La Vénus à la fourrure, Hiroshima mon amour, des Evidences nocturnes) et conçoit des adaptations autour des textes de Casanova et de George Bataille.

En 2018, Letailleur est lauréate de « Résidences sur Mesure » de l’Institut français. Elle part plusieurs semaines à Berlin pour poursuivre une recherche sur les écritures contemporaines d’outre-Rhin.

Christine Letailleur a été artiste associée au Théâtre National de Bretagne de 2010 à 2016, puis, au Théâtre National de Strasbourg jusqu’en 2023.